lundi 24 août 2015

Caribou à Mayotte ("Bienvenue" en Shimaoré, la langue locale),



Deux des îlots du nord de l'île, on y est allé en kayak. C'est là qu'on a nagé avec notre première tortue mahoraise!



Ça y est, nous y sommes ! Entre le déménagement à gérer, l’avion, la barge pour passer de Petite-Terre à Grande-Terre, l’hébergement chez des profs de Mayotte (merci à eux!) et la course aux meubles, on est bien contents d’être installés.
Malgré  tous les discours négatifs que l’on a pu entendre sur Mayotte, notre première impression reste celle-ci : l’île est vraiment magnifique. La couleur de l’eau, le turquoise de la barrière de corail, les îlots, la végétation, les couleurs vives des habits des femmes mahoraises… tout ce mélange donne une sensation unique de vacances. Dire qu’on vient ici pour travailler ! 



Le lagon au sud de l'île

Plage de N'gouja


Pour l’instant, nous avons rencontré beaucoup de métropolitains (ici, on nous appelle les Mzungus : les blancs) en leur achetant des meubles d’occasion. S’ils partent, pour beaucoup,  c’est parce qu’ils ne se sont pas plus à Mayotte. Leurs discours, pénibles à entendre, rappellent ce que l'on savait déjà avant de partir: insécurité, vols, cambriolages... C’est à nous de fuir ces discours pour se faire notre propre idée, tout en restant vigilant et sans voir le mal partout.
Heureusement, on a rencontré d’autre Mzungus qui sont très contents de vivre ici, et qui nous racontent tout ce qu’il est possible de faire. Les mahorais qu’on a rencontré sont souriants et serviables ! Quand on demande notre chemin ou lorsque l’on cherche un petit magasin, on nous répond toujours avec plaisir. Les gamins le long des routes nous lancent de grands « bonjour ! » quand ils ne sont pas occupés à jouer au foot ou à faire des courses de pneu. Notre deuxième émerveillement, après la beauté de l’île, c’est les fruits.  Ici on les achète aux bouénis (les mamas mahoraises) qui sont au bord des routes : bananes, ananas, fruits de la passion…  Un régal !




Les terrains de foot sont insolites, il y en a partout. Chaque match est un championnat du monde!


Ici, on ne joue qu'à marée basse




Après avoir passé une semaine à faire des allers-retours pour emménager, on a profité de cette dernière semaine et on s’est mis à l’eau avec nos palmes, masques, tubas (on dit qu’on fait du « PMT »). Au milieu des coraux, on a pu voir un grand nombre de poissons tropicaux, et en moins de dix minutes, on s’est mis à nager avec de belles tortues. Les fonds marins sont magnifiques, on entre véritablement dans un autre monde tout en couleurs…
 








A propos de notre maison, nous sommes sur les hauteurs du village de Hamjago, surplombant le lagon. Notre maison est une véritable maison mahoraise sans vitres (oui, oui !) et après l’avoir aménagée, on peut dire qu’on y est bien. Bien sûr, il nous manque encore quelques trucs pour être vraiment chez nous : 1) Cher container, si tu pouvais arriver assez vite, ça serait sympa ! 2) Orange, soit cool, vient nous installer internet…
Notre première nuit ici a été épique. On a été réveillé en sursaut à 4h du matin par le chant du muezzin, l’assistant de l’imam. Son chant, amplifié par des hauts parleurs, est répandu dans tout le village depuis le haut du minaret. C’est l’appel à la première prière de la journée (la religion est l’islam pour 95% des mahorais). On a ensuite appris que cet appel à la prière aurait lieu tous les jours de la semaine, cinq fois par jours, chaque semaine, toute l’année. On s’est dit qu’on n’arriverait jamais à dormir ! La deuxième nuit, à  4h du matin, on entendait déjà un peu moins l’appel à la prière, et maintenant, on s’y est habitué, on n’y fait même plus attention. Ça fait partie de la vie locale.  




Les makis sont partout, et plutôt sympathiques.





Malgré le peu de temps passé ici, on remarque déjà des contrastes saisissants : si l’île est belle, elle est malheureusement sale dans beaucoup d’endroits avec des déchets étalés au bord des routes. Par ailleurs, la proximité entre les belles résidences et les bidonvilles met assez mal à l’aise et on commence doucement à comprendre la fragilité du climat social. 




Un bidonville près de Mamoudzou, la capitale.

Un petit mot à notre premier ministre...


Concernant la petite taille de l’île (375km²), on s’attendait à pire ! En fait, comme  on ne s’y déplace pas très vite (quand on passe la 4ème, c’est un miracle !), l’île parait plus vaste.  Les routes sont étroites et sinueuses, parsemées de quelques trous, et les mahorais conduisent (très) tranquillement. Du coup, il faut se mettre au rythme local, c'est-à-dire : tout doux, tout doux. Ça nous a amusé d’apprendre qu’il y a en tout six stations service sur l’île et un seul feu rouge. Aucuns radars !




Notre bolide, avec le mont Choungui en arrière plan.





Dans un prochain article, on vous racontera notre rentrée (c’est demain) et l’ascension du mont Choungui !

A très vite,

La vie est belle,

Max et Agathe. 


P.S : N’hésitez pas à nous laisser un petit commentaire, ça nous fera plaisir !